Ce qui se fait, ce qui ne se fait pas. Ce qui se dit, ce qui ne se dit pas.
Le questionnement de départ était de savoir comment cela se fait-il que des victimes portent la faute au lieu de déposer leur plainte ?
Cela a amené le travail sur les notions de consentement, d’état de sidération, et de manipulation psychologique.
Qu’est-ce qui fait qu’on ose ou qu’on n’ose pas ?
Dans différentes situations situées en famille, à l’école, face à la Blouse Blanche… Le prisme personnel de Chloé MARTIN l’amène à avoir une parole directe avec le public. Elle raconte avec un « je » qui est celui de l’artiste, de la femme, et de la citoyenne engagée qu’elle est. Et lorsque les mots manquent, c’est le corps qui prend le relais.
Avec le son comme principal décor, des mouvements sont nés pour raconter autrement.
Raconter autrement, c’est aussi le travail de KLOVIS, son frère musicien, il intervient ici en illustrateur sonore, il ponctue, répond par des chants, bruitages ou voix intérieures.
La joyeuse complicité d’un duo frère/sœur. La poétique d’une gravité légère. La puissance de la vérité.
Après La Part Egale, Chloé MARTIN apparaît ici sans personnage-bouclier et met les deux pieds dans le plat pour nous parler du sentiment de culpabilité. Conteuse d’histoires personnelles et d’indicibles, elle retrace un parcours de vie, avec ses étapes à digérer, de celles qui construisent un individu.
Une prise de parole comme une bouchée qu’on mâche, où il est question d’un vol au magasin COOP, d’un grain de beauté en forme de cœur à l’envers, d’épinards et de longueurs de jupe.
« Elle mange rien… Le problème c’est qu’elle donne le mauvais exemple à son frère ! »
Toujours avec une écriture pleine d’humour et de justesse, elle partage cette fois la scène avec KLOVIS, musicien (beatbox, chant, loop) qui créé en direct l’univers sonore de la pièce. Ensemble, ils emmènent le public dans des histoires où s’incarnent différents personnages, inspirés du réel, et questionnent la capacité à dire lorsque nous sommes victime, coupable ou témoin.